413GAN
Programme
Projet urbain, Logement collectif
Lieu
Molenbeek-Saint-Jean
Date
2024
Thématiques
Urbain, Rénovation, Inclusif, Marché public
Phase
En cours
Surfaces
4000 m²
Equipe
Angela.D, Lokus, BESP, MK Engineering
Client
Logement Molenbeekois
Budget
€ 26 000 000
Rénovation lourde des tours Gandhi 2 et 4
Ces immeubles de logements sociaux font partie d’une série de cinq émergences comptant chacune 17 niveaux et ponctuant l’avenue Mahtma Gandhi à Molenbeek. Elles s’adossent aux voies aériennes de la Ligne 28 et du métro ouest et surplombent les terrains de sport du Sippelberg.
En 2022, une étude de faisabilité confirme l’intérêt de préserver cet ensemble moderniste tout en travaillant activement sur les socles pour y établir des équipements de quartier et requalifier l’espace ouvert.
Les deux tours nord sont les premières à être construites en 1970, tandis que les suivantes, reconnaissables à la couleur bleutée des briques vernissées qui émaillent leurs pignons, sont achevées une décennie plus tard. Si ces dernières ne nécessitent pas de rénovation urgente, on ne peut pas en dire autant des tours 2 et 4 qui souffrent de différentes pathologies courantes.
Le Logement Molenbeekois et la SLRB souhaitent profiter de cette rénovation pour étayer leur offre de logements par la création de typologies variées et inclusives qui répondent aux besoins des plus vulnérables que ce soit les mères célibataires, les grandes familles ou les personnes à mobilité réduite.




Des logements inclusifs
Initialement constitué de 4 appartements identiques par plateaux, le plan est libéré par l’externalisation des circulations verticales, nécessitée par la réglementation incendie.
S’y développe alors, malgré la grande rigidité de la structure en béton héritée et préservée, des appartements allant du 1 chambre au 4 chambres. La cinquantaine de logements est accessible aux personnes en fauteuils depuis les coursives sur la façade arrière. Les espaces de circulations sont généreux, à l’image des larges paliers sur les pignons, car ils constituent des espaces de socialisation et de co-veillance entre locataires. Chaque logement dispose également en façade avant d’une large terrasse qui embrasse la vue d’ouest.
Ces trois dispositifs : coursives, terrasses et paliers, habillent singulièrement chacune des façades de façon circonstanciée et contextuelle alors qu’un pincement aux angles sculpte le volume pour l’inscrire dans ses limites physiques et son ensemble sériel.
La perspective du genre est intégrée de façon transversale dans ce projet pilote de réhabilitation.
L’association Angela.D constate que les personnes les plus vulnérables (les femmes, les aîné·es ou les personnes porteuses de handicap) sont celles qui sont le plus souvent assignées à la sphère domestiques.
Pour cette raison, dans le cadre de la réhabilitation, différents espaces intermédiaires sont prévus pour externaliser certaines fonctions et mutualiser le travail du soin. Des « joker room » aux abords de la sphère domestiques s’adresse à des petites communautés d’habitant·es. Une salle communautaire facilite les réunions conviviales entre voisin·es. Le socle de la tour accueille des associations de quartiers et des assistant·es aux actes de la vie journalière pour les personnes porteuses de handicap
