386LAG
Programme
Logement collectif, Petite intervention
Lieu
Chaumont-Gistoux
Date
2022
Thématiques
Rural, Rénovation, Circulaire, Bio-sourcé
Phase
En cours
Surfaces
720 m²
Equipe
Karbon' architecture et urbanisme, Servais Engineering Architectural, Brouae
Client
Privé
Budget
Un habitat groupé intergénérationel
Le projet concerne la création d’un habitat groupé composé de quatre ménages.
Les familles à l’origine de cette initiative partagent l’envie de vivre autrement, en réinventant leur manière d’habiter à travers un lieu commun, proche de la nature et propice aux échanges du quotidien.
Un environnement pensé pour favoriser la rencontre entre les générations dans un cadre de vie à taille humaine, basé sur la coopération, la confiance et la volonté de mutualiser certaines ressources.
Les unités de logement sont conçues de façon compacte, en optimisant les espaces privés et en partageant plusieurs équipements.
Parmi les espaces communs, séparés des logements, on trouve une halle polyvalente, un atelier de bricolage, les caves, une buanderie commune, des stationnements pour vélos et des installations techniques.
Ce mode d’organisation compacte et partagée favorise le vivre-ensemble et participe à une gestion plus responsable de l’espace et des ressources.
Valorisation de la situation existante et du déjà-là
Le bâtiment existant constitue le point de départ du projet.
Il s’agit d’une petite maison de campagne construite entre les années 1970 et 1990, en briques rouges et recouverte d’ardoises en fibrociment, implantée dans la partie haute d’une grande parcelle qui descend jusqu’à la rivière du Train.
La valorisation de l’existant se concrétise, d’une part, par la réutilisation de matériaux issus des démolitions, soigneusement démontés puis intégrés au nouveau projet.
En effet, afin de répondre aux exigences programmatiques et techniques liées à la stabilité, le projet prévoit la démolition de la partie hors sol de la maison.
Un inventaire complet des ressources disponibles a permis d’identifier les matériaux susceptibles d’être réemployés. De nombreux matériaux récupérés trouveront leur place dans le nouveau projet, comme les briques, les châssis en PVC, les équipements sanitaires et les revêtements de sol.
D’autre part, la démarche se traduit par la préservation de l’empreinte du bâtiment existant, afin de limiter l’impact de la nouvelle construction sur le sol.
Le bâtiment d’habitation central est ainsi partiellement reconstruit sur les caves existantes. Un second bâtiment d’habitation est érigé dans le prolongement du premier, tandis qu’une halle commune est implantée à l’entrée du site.
Le projet se compose ainsi de trois longères de modeste gabarit en enfilade. Les deux bâtiments d’habitation, situés au centre du terrain, accueillent chacun deux logements. Cette disposition permet de limiter l’emprise au sol totale des constructions, d’assurer une intégration paysagère optimale du projet, ainsi qu’une articulation optimale entre les accès, les espaces extérieurs privés et les espaces communs.
Économies d'énergie et de ressources
Le projet est structuré selon une logique rationnelle.
Des portiques en bois, disposés selon une trame régulière, constituent la structure primaire des bâtiments. Ces portiques soutiennent deux toits débordants qui protègent les murs longitudinaux de la chaleur et de la pluie, tout en créant des espaces extérieurs abrités.
La structure génère un plan fonctionnel, caractérisé par une bande technique située à l’arrière des bâtiments et des espaces de vie orientés vers l’avant, ouverts sur la vallée.
Parallèlement à l’utilisation de matériaux de réemploi, le projet vise à utiliser principalement des matériaux d’origine biosourcée et géosourcée.
L’isolation des murs est réalisée en paille, celle du sol en blocs de chaux-chanvre, et celle de la toiture en fibre de cellulose.
Les finitions extérieures font appel à des matériaux locaux et facilement disponibles : tuiles en terre cuite, briques, châssis en bois, dalles de pierre. Les enduits, intérieurs comme extérieurs, sont en terre crue.
La réduction de l’impact environnemental passe également par les installations techniques. Les logements sont dotés d’une ventilation naturelle.
Le chauffage au sol et la production d’eau chaude sanitaire sont assurés par géothermie. Des panneaux photovoltaïques sont installés en toiture. L’eau de pluie est récupérée dans des citernes communes.
