417MAU
Programme
Equipement
Lieu
Ixelles
Date
2025
Thématiques
Urbain, Rénovation, Inclusif, Marché public
Phase
En cours
Surfaces
1730 ㎡
Equipe
Jan Minne , SEA + partners, MK Engineering, ASM Acoustics
Client
SAU
Budget
3 880 000 €
La Maison de l’Autisme, un relai bienvenu au cœur du site Usquare
Les bâtiments de l’ancienne infirmerie vétérinaire des Casernes de l’École Royale de la Gendarmerie d’Ixelles, à l’angle des rues Juliette Wytsman et Fritz Toussaint, disposés en forme de clos possèdent les conditions parfaites pour accueillir la Maison de l’Autisme.
Ce lieu est une réponse aux nombreux défis auxquels sont confrontées les personnes autistes et leurs proches pour accéder à des informations et à une orientation adéquate. Elle vise à soutenir les initiatives, encourager les rencontres, la pair-aidance et promouvoir l’autodétermination des personnes autistes, quel que soit leur positionnement sur le spectre autistique.
Le programme de la Maison de l’Autisme se décline en quatre missions : la guidance, la formation, les rencontres et la recherche qui trouvent chacune leur place dans un des bâtiments dans le plus grand respect du patrimoine. La maçonnerie existante est préservée et isolée au besoin à l’aide de matériaux biosourcés à capillarité active. La résolution du plan et des circulations tire parti des volumes existants sans nécessiter de transformation lourde ni d’extension. Les différentes entités de la Maison de l’Autisme offrent des ambiances particulières, elles s’organisent autour du jardin sensoriel qui les distribue de façon claire et indépendante. Ce jardin clos constitue une pièce à part entière de la Maison, il est un « ailleurs », mélange organique de clarté et de mystère, de fluidité et de repères, de curiosités et de possibilités, de stimuli et d'apaisements ; de focus et de flou…
La réussite du projet tient dans le fragile équilibre entre ouverture sur le monde d’un site intrinsèquement clos – la caserne réaffectée – et la préservation d’un rare espace de refuge – un « safe space » accueillant -. Une forme d’inclusion « réparatrice » vise légitiment à créer des espaces de mixité choisie dédiés précisément aux publics habituellement exclus, souvent involontairement, des autres sphères de la société. En assumant la morphologie « en cloître » du bâtiment, qui offre une atmosphère protégée propice à l’épanouissement de ses usager·ère·s, le projet se connecte néanmoins à son quartier au travers d’une percée dans le mur d’enceinte qui tisse un lien visuel entre la rue Juliette Wytsman et le site Usquare. Cette percée marque un axe d’orientation intuitif et une adresse claire.

La recherche sur l’autisme est en constante évolution. Les pratiques d’accompagnement également. Les personnes concernées, les familles et les professionnels ont un grand besoin de se rencontrer, de transmettre et de partager.
Christophe Le Poëc, psychologue clinicien et réalisateur
Une architecture soignée plutôt qu’une architecture du soin
Les personnes avec trouble du spectre autistique (TSA) perçoivent, ressentent et interprètent différemment les stimuli. Des recoins offrant des alternatives sensorielles ponctuent les lieux. Ces échappatoires constituent une présence rassurante pour moduler sa sensorialité. Le traitement acoustique, la lumière ou les textures sont également travaillés avec soin. Les espaces ne sont pas aseptisés, bien au contraire, l’architecture se met au service de tous et de toutes, en particulier du personnel et des aidants, elle vise à suscité l’enthousiasme et l’envie des associations et des familles.
